Bien évidemment, je savais apprécier les viennoiseries telles que croissants, pains au chocolat, pains aux raisins… sans oublier notre préférée, l’incontournable mouna. Mais je raffolais aussi des encas méditerranéens, couleur locale, bref, tout ce qui sortait de l’ordinaire.
Par exemple, rappelez-vous, les tartines de chocolat fondu. Vous avez dû en faire vous aussi ! Oh, c’était facile ! Je prenais une casserole dans laquelle je versais un fond d’eau, jetais négligemment quelques carreaux de chocolat noir que je faisais fondre à feu doux, tout en mélangeant le tout. Cela donnait une épaisse et onctueuse crème au chocolat que je m’empressais d’étaler sur une large tranche de pain avant que cela ne refroidisse. De mémoire de petite fille, j’adorais ce moment-là…
Mais encore… Ma tranche de pain à la main, après avoir étalé du beurre en fine couche, je saupoudrais largement le tout de sucre en poudre. C’était bon !
Ah, j’allais oublier… Saisissant un morceau de pain bien frais et moelleux, je n’hésitais pas à enduire toute la surface d’un soupçon d’huile puis frottais légèrement avec une gousse d’ail et mangeais avec appétit cet encas. Je vois d’ici vos yeux étonnés ! Mais détrompez-vous ! Même si cela piquait un peu à cause de l’ail, cette tartine se laissait dévorer sans en laisser la moindre miette.
Et, bien sûr, je ne me faisais pas prier pour mordre à pleines dents dans un sandwich garni de soubressade, de larges tranches de mortadelle, de saucisson, de salami ou que sais-je encore…
Croyez-moi, chacun savait apprécier toutes ces bonnes choses et tous ceux qui y avaient goûté en redemandaient… Cela leur permettait de ne pas tomber dans la monotonie d’un « quatre-heures » classique.