C’était bien pratique d’habiter la rue Sadi Carnot. Pour nous rendre au marché Clauzel, il n’y avait qu’à traverser la rue, gravir quelques marches et nous étions arrivés. On y passait de longs moments !
Ce marché regorgeait de fruits et de légumes de toutes sortes. Les produits étaient bien mis en évidence, de façon à attirer le client. Nous nous arrêtions devant chaque étalage, comparant les prix, la qualité des produits. Mais, notre mère avait ses vendeurs attitrés à qui elle ne manquait jamais de faire une petite visite.
Plus loin, un marché couvert était spécialement réservé aux poissons et aux crustacés. Que de variétés ! Rougets, merlans, dorades, thon frais, sardines… mais aussi calamars, crevettes…
Je me souviens du marchand de fleurs avec ses étalages en bois vert. Des fleurs de toute beauté, présentées dans de hauts récipients, s’alignaient sur de grandes étagères (arums, glaïeuls, dahlias aux pétales veloutés) … Que de variétés !
J’ai encore en mémoire une petite épicerie tenue par un Mozabite. Nous franchissions le seuil de cette boutique, descendions une petite marche pour pénétrer dans cette étrange échoppe. Dans un recoin, près de l’entrée, un étroit comptoir servait de caisse. Un petit transistor y avait même trouvé sa place.
A cette époque, les denrées alimentaires périssables n’étaient pas emballées, ni présentées comme de nos jours dans des vitrines réfrigérées. Cela vous étonnera peut-être mais ces produits, sans chaîne de froid n’ont jamais nui à notre santé.
Après tous ces achats, nous repartions, le couffin bien chargé de tout ce qui était nécessaire à la bonne cuisine traditionnelle et familiale.
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