Banniere Alger la Blanche



ÉPILOGUE


J’espère vous avoir conquis par notre vie là-bas, nos coutumes, nos traditions. Vous avez pu profiter de paysages paradisiaques, d’images qui réchauffent le cœur. En définitive, je souhaite à travers ce récit, vous avoir donné un avant goût du vrai bonheur : un bonheur simple, pur mais intact.

Celui qui vous donne vraiment l’envie d’exister !



REFLEXIONS SUR CE RECIT


Peut-être, la magie de mon enfance, cette enfance merveilleuse que j’ai connue là-bas, va vous paraître exagérée, presque surréaliste, tant elle est belle.

Et pourtant, je peux vous assurer que ce n’est pas le fruit de mon imagination qui m‘a conduite à la décrire ainsi. Rien n’a été fabulé, ni inventé.

Tout ce que j’ai vécu, je l’ai couché sur du papier avec de simples mots, les miens quelquefois, maladroits. J’ai seulement voulu laisser parler mon cœur. Je vous ai fait partager mes émotions, je vous ai associé(es) au bonheur immense que j’ai connu là-bas et qui me manque à tel point que, j’ai eu envie de le retranscrire à travers ce récit.

Finalement, c’est la pure réalité des choses de ma vie, la nostalgie du temps passé, le regret d’un si beau pays, à jamais perdu.



LA VIE LA-BAS


Après avoir lu ce livre, vous devez penser que j’appartiens à une famille aisée, riche. C’est vrai, toute cette profusion de mets exquis et variés, toutes ces distractions, bref, cette vie où nous ne semblions manquer de rien, tout cela pourrait prêter à confusion.

Et pourtant, ce n’était pas le cas. Nous étions une famille simple, rien de plus. En réalité, la vie là-bas, était très bon marché. Sous l’effet d’un climat bienfaisant, du soleil, les légumes, les fruits poussaient à volonté. La mer toute proche, nous faisait bénéficier de poissons, de crustacés… la plage, les jardins, les parcs, la forêt étaient à la portée de tous, quant aux autres divertissements : l’opéra, le cinéma, les courses de chevaux…, eh bien, nos parents pouvaient nous faire ce plaisir sans pour autant que cela devienne une habitude.

De plus, comme la plupart des enfants de notre époque, nous n’étions pas exigeants et nous nous contentions de ce que l’on avait, sans en demander davantage. Un rien nous faisait plaisir.

Quant à nos tenues vestimentaires, si nous étions bien habillées, c’était grâce aux doigts de fée de grand-mère Jeanne. A cela venaient s‘ajouter des cadeaux inattendus de la famille. Ainsi notre cousine Paulette nous faisait un immense plaisir en nous offrant d’adorables robes « Carabi » que nous étions très fières de porter.

Et, cet optimisme, cette gaieté si communicative, cette joie de vivre que nous avions tous, c’était un cadeau de dame nature, du soleil, notre bienfaiteur, et d’un paysage enchanteur et pittoresque dont « Alger La Blanche » nous faisait profiter généreusement.




Pour terminer, j’aimerais rajouter ces quelques lignes qui prouvent mon réel attachement à cette terre.


"Voilà c’est fini, je vous ai tout raconté,

Tout dévoilé de mon enfance.

Nous aimions cette terre,

Nous vivions notre bonheur intensément

Nous ne pensions pas qu’un jour, cela s’arrêterait ainsi.

Et soudain tout a changé,

Tout a basculé

Arrachés brusquement à cette terre, à ce si beau pays,

Totalement déracinés,

Nous avons été plongés dans le néant.

Nous avons perdu nos repères, nos coutumes, nos traditions,

Nous avons perdu nos amis,

Nous avons perdu le bleu de la mer,

Le soleil, notre bienfaiteur

Nous avons été dépossédés d’un merveilleux trésor :

La joie de vivre."


Hélène FAUQUE



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